Recrutement à l’étranger dans le secteur automobile : une solution viable ?

Le Québec veut accueillir plus de travailleurs étrangers pour enrayer la pénurie de main d’œuvre dans le domaine de l’automobile. Cette stratégie est-elle exploitable par les concessionnaires et les garages ? 

Ailleurs comme au Québec, la pénurie de main-d’œuvre constitue un frein à la croissance et à la reprise économique pourtant cruciale après l’épisode pandémique que nous venons de vivre. Une pénurie qui oblige les entreprises à devoir refuser des contrats, à délocaliser une partie de leurs activités à l’étranger, à réduire leur production, voire même à fermer leurs portes lorsqu’elles sont incapables d’honorer leurs engagements envers leurs clients. 

Est-ce qu’il faudrait davantage de travailleurs étrangers pour qu’il n’y ait plus de problème de pénurie de main-d’œuvre ? Au Québec, il s’agit en tout cas d’une des solutions privilégiées par le gouvernement pour redresser la situation. 

La stratégie du Québec

18 milliards de dollars : voici le montant que le Québec a perdu au cours des deux dernières années dans le seul secteur manufacturier en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Et le domaine automobile figure parmi les plus touchés ! 

Selon le Canadian Automobile Dealers Association (CADA), l’association nationale représentant les concessionnaires d’automobiles et de camions neufs, près de 70 % des jeunes de la génération Y ne songeraient pas à travailler pour un concessionnaire automobile. Cela explique en partie le gros problème de main d’œuvre dans le domaine automobile que connaît le pays depuis quelques années. 

Pour redresser la situation, le Québec propose d’augmenter le quota de travailleurs étrangers dans ce secteur, ainsi que l’élargissement des professions admissibles au traitement simplifié des demandes de recrutement à l’étranger. 

1- Augmentation du seuil 

Le 2 novembre 2021, le ministre du Travail, Jean Boulet, a annoncé la hausse du nombre de travailleurs étrangers admissibles pour certaines industries sérieusement affectées par le manque de main-d’œuvre. Elle va, selon le ministre, passer de 10% à 20%. Un assouplissement attendu depuis longtemps par les entreprises.  

2- Élargissement des professions admissibles

Le gouvernement souhaiterait aussi élargir de façon significative le nombre de professions qui seront admissibles au traitement simplifié des demandes de recrutement à l’étranger. 

Cela signifie que d’ici peu de temps, la plupart des secteurs et industries touchées par la pénurie de travailleurs pourront recruter plus facilement et plus rapidement à l’étranger. Il est toutefois important de noter que ces nouvelles mesures annoncées doivent encore attendre avant d’être réellement appliquées. 

Saint-Félicien Diesel a recruté cinq mécaniciens philippins pour régler son problème de main-d’œuvre. Crédit photo @Le Quotidien numérique

Tapis rouge pour des travailleurs philippins

Dirigé par Marjolaine Auclair, Saint-Félicien Diesel, dans la région Saguenay–Lac-Saint-Jean, fait partie des ateliers québécois de réparation de voitures qui ont fait le choix du recrutement à l’international. La chef d’entreprise a décidé d’embaucher cinq mécaniciens philippins pour résoudre le problème de manque de main-d’œuvre que connaît son entreprise depuis un moment. 

Selon Marjolaine Auclair, le recrutement au niveau local n’était plus une solution viable, car les dirigeants et propriétaires de garages ne faisaient que s’échanger des mécaniciens entre eux. « Ça n’avait plus de bon sens », a-t-elle évoqué en entrevue avec Le Quotidien Numérique

Pour trouver rapidement les travailleurs étrangers dont elle avait besoin, Marjolaine Auclair a fait appel à quelques firmes spécialisées dans le recrutement au Guatemala, en Tunisie et aux Philippines. 

Pour faciliter l’intégration de ses nouveaux employés étrangers, Mme Auclair a pris quelques dispositions spéciales, comme celle d’aménager une salle de classe pour faciliter leur apprentissage du français, de leur aménager une maison accueillante pour les héberger, et de les jumeler à des mécaniciens d’expérience pour les former. 

Une initiative qui prouve qu’en s’ouvrant sur l’extérieur et en adaptant ses méthodes d’accueil, le venue de main-d’œuvre étrangère peut être une solution à ne pas négliger.

Recrutement : quel accueil réserver aux candidats imparfaits ?

Le secteur automobile est très souvent confronté à des candidatures qui ont des lacunes. Manque d’expérience, trous dans le curriculum vitae, casier judiciaire ou délits divers ; comment les professionnels et les recruteurs abordent-ils ces problématiques dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre ?

On ne se le cachera pas : dans le domaine automobile, les travailleurs avec un CV parfait ou sans infraction sont rares. Donc, en accueillant un nouvel employé dans son équipe, les chefs d’entreprise prennent souvent un pari, celui que le nouveau venu s’intégrera bien dans ses fonctions, qu’il s’entendra avec ses collègues et qu’il méritera la confiance qu’on lui accorde, même si son dossier n’est pas impeccable.

Néanmoins, avant de procéder à cette embauche, les services de ressources humaines et les cabinets de recrutement sont amenés à se poser de nombreuses questions et à déterminer la ligne à ne pas franchir en matière de candidatures. Nous avons donc mené notre enquête auprès d’eux pour savoir ce dont ils tiennent ou ne tiennent pas compte à cette étape importante pour toute entreprise.

Poursuivre la lecture « Recrutement : quel accueil réserver aux candidats imparfaits ? »

Rançongiciels : comment les identifier et s’en protéger ?

Presque inconnus il y a seulement deux ans, les rançongiciels ou ransomware font maintenant partie de notre quotidien. Comment les distinguer et éviter de se faire prendre au piège ? C’est ce qu’un expert a expliqué lors de l’événement MTL Connecte.

En 2019, lorsqu’on évoquait le sujet de la cybersécurité avec des entreprises et des individus, la plupart d’entre eux connaissaient cette notion, mais ne jugeaient pas nécessaire d’y consacrer des budgets. Un pare-feu et un antivirus sur les ordinateurs, ainsi qu’un senseur pour éviter que les terminaux de données ne surchauffent, c’était largement suffisant à leurs yeux, puisque les stratagèmes d’hameçonnage étaient encore grossiers.

Un an plus tard, pandémie oblige, l’explosion du télétravail a engendré une amélioration notoire des technologies utilisées par les professionnels et les employés… mais aussi des techniques utilisées par les cybercriminels pour les prendre au piège. Il faut dire que presque du jour au lendemain, des données souvent concentrées à l’intérieur d’un même espace – par exemple, un parc d’ordinateurs de bureau – sont soudain devenues accessibles sur des ordinateurs, tablettes et cellulaires individuels disposant d’un wifi personnel.

Poursuivre la lecture « Rançongiciels : comment les identifier et s’en protéger ? »

Pourquoi et comment faire des pauses mentales au travail ?

Oui, les pauses mentales sont cruciales, quel que soit son emploi ! Aussi, quels sont les meilleurs moyens pour offrir à son cerveau des moments de détente ?

Les chiffres sur la santé mentale au travail sont devenus si préoccupants ces dernières années que le sujet revient souvent dans l’actualité. Aucun domaine n’est épargné, même pas le sport professionnel (pensons en 2021 aux joueurs du Canadien Carey Price et Jonathan Drouin, ou encore et à la gymnaste américaine Simone Biles).

Alors, à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, nous avons choisi de parler des pauses mentales, une bonne solution pour éviter des problèmes majeurs. 

Poursuivre la lecture « Pourquoi et comment faire des pauses mentales au travail ? »

FIX4 Capital : l’expansion québécoise du secteur du prêt automobile niché

Avec 7,2 millions de dollars de levés lors de sa première ronde de financement, l’entreprise montréalaise FIX4 Capital entre dans la cour des grands du domaine financier automobile québécois.

Fondée au début de l’année 2020, FIX4 Capital, dirigée par M. Della Porta et ses deux partenaires, Derek Lloyd et Robert Bédard, offre un financement flexible pour la réparation de véhicules jusqu’à concurrence de 10 000 dollars, pour des durées de 12 à 36 mois, en tirant parti de la technologie qui approuve des clients en l’espace de quelques minutes. 

Les prêts, sans vérification de crédit et à taux fixe (19,9%), qu’elle a déjà octroyés ont déjà aidé des centaines de conducteurs en difficulté financière à reprendre la route, en leur accordant l’argent nécessaire pour la réparation et l’entretien de leur véhicule.

Poursuivre la lecture « FIX4 Capital : l’expansion québécoise du secteur du prêt automobile niché »