Les constructeurs automobiles allemands de nouveau pris en faute

L’histoire se répète ! L’Union européenne a infligé au mois de juillet une amende de 875 millions d’euros à BMW et au groupe Volkswagen.

Pour se mériter cette amende salée, le groupe Volkswagen (Audi, Porsche et Volkswagen) et BMW ont comploté illégalement pour restreindre la compétition sur le marché de l’équipement destiné à rendre les moteurs diesel moins polluants.

Le groupe Daimler, qui est le sixième plus grand producteur automobile au monde, a également participé à l’entrave à la concurrence sur les systèmes de dépollution pour les nouvelles voitures diesel, mais puisqu’il a été le premier à coopérer entièrement avec les autorités, il s’est évité une amende de 727 millions d’euros.

Les constructeurs ont tous admis leur culpabilité. BMW devra payer 373 millions d’euros et Volkswagen devra débourser 502 millions d’euros.

L’AUS 32. Crédit @Josseaume Énergies

Collusion nuisible à l’environnement

Les compagnies allemandes tenaient régulièrement des rencontres secrètes pendant lesquelles elles s’entendaient sur les tailles des réservoirs d’AUS 32 dans leurs voitures. Injectée dans les gaz d’échappement émis par les voitures qui carburent au diesel, cette substance réduit beaucoup la quantité d’oxyde d’azote libéré dans l’atmosphère.

En réduisant les émissions d’oxyde d’azote, les constructeurs allemands auraient également réduit les effets néfastes de leurs véhicules sur l’environnement. Mais la décision qu’ils ont prise de concert a été de ralentir le développement de cette technologie qui leur aurait coûté cher, mais qui aurait cependant aidé l’Union européenne à atteindre ses objectifs climatiques.

Selon la commissaire en charge de la concurrence, Margrethe Vestager, entre 2009 et 2012, les trois constructeurs automobiles possédaient la technologie pour réduire leurs émissions de gaz nocifs, mais ils ont préféré enfreindre la loi pour épargner de l’argent et ne pas avoir à exploiter le potentiel de cette technologie. Ils ont alors pris la décision de ne pas aller plus loin que le niveau d’épuration légalement prescrit.

C’était la 36e fois depuis 2008 que l’Union européenne donnait à des entreprises des amendes pour collusion. Il est difficile de croire que le dommage fait à leur portefeuille équivaudra au dommage potentiel qu’elles ont fait à l’environnement.

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