5 raisons pour faire un DEP en mécanique automobile

Aujourd’hui plus que jamais, être bien formé en mécanique automobile permet de réaliser une très belle carrière. Voici donc 5 bonnes raisons pour vous convaincre de faire un DEP dans cette spécialité!

La passion

Plus que tout autre domaine, la mécanique automobile attire des passionnés. Alors si vous aimez déjà bricoler des motos ou de vieilles autos, nul doute que vous adorerez faire un DEP, entouré d’autres fans de mécanique.

« Le DEP permet de comprendre comment fonctionne chaque partie d’un véhicule ou d’un camion. C’est une vraie révélation quand on aime ça! », lance Patrick Donnelly, enseignant au Centre de formation Compétence  de la Rive-Sud.

L’expert ajoute d’ailleurs que ses étudiants sont souvent surpris de certains apprentissages, comme par exemple celui de la transmission. « Même s’ils connaissent la base d’un moteur, en voyant concrètement comment l’énergie se transfère jusqu’aux roues, ils sont épatés. Et quand on est passionné, plus on en connaît, plus on veut en connaître! »

Une formation rapide et connectée au réel

Même s’il est très complet, le DEP en mécanique automobile ne dure qu’un an et demi en général, soit l’équivalent de 1800 heures.

« C’est aussi une formation branchée sur la réalité du marché du travail, précise M. Donnelly. Selon les composantes, seulement de 25 à 40% de l’enseignement est théorique. Tout le reste se passe dans un atelier pour travailler la dextérité manuelle. »

Contrairement à des formations ponctuelles qu’on peut prendre alors qu’on a déjà commencé à travailler comme mécanicien sans études préalables, le DEP permet donc d’avoir une base solide dès le début de sa carrière.

Comme M. Donnely le confirme, « Cela peut prendre jusqu’à 10 ans pour avoir un niveau équivalent à celui qu’on aurait eu avec un DEP. Un de mes amis propriétaire d’un garage depuis 20 ans m’a même dit que cette formation lui avait manqué tout au long de son parcours. »

Un coût minime

On ne le sait pas automatiquement, mais le DEP étant une formation publique, son prix pour les étudiants québécois est minime comparé à celui qu’ils devraient débourser pour d’autres programmes.

Il en coûte généralement 550 dollars pour l’inscription, ainsi que de 500 à 800 dollars pour l’uniforme et les équipements de protection. « Mais en vérité, la formation vaut à elle seule 25 000 dollars, une somme prise en charge par le gouvernement », précise Patrick Donnelly.

Il est d’ailleurs bon de savoir que les cohortes de DEP en mécanique automobile accueillent chaque année plusieurs étudiants étrangers qui n’hésitent pas à payer le coût réel de ce programme… en dehors des Français, qui peuvent aussi bénéficier du tarif préférentiel des Québécois grâce à des ententes intergouvernementales.

Un métier en constante évolution

Tout va de plus en plus vite en mécanique automobile, une innovation technologique n’attendant pas l’autre. « Il y en a pour tous les goûts, confirme l’enseignant. On peut aimer la mécanique rough et s’épanouir dedans, mais on peut aussi se spécialiser dans la mécanique propre, électrique et électronique. »

Une chose est sûre selon l’expert : impossible de s’ennuyer dans ce métier, puisque on est chaque jour confronté à des véhicules et à des défaillances très différents les uns des autres.

D’ailleurs, les étudiants en DEP sont formés pour intervenir sur toutes les générations de modèles, qu’il s’agisse des voitures au moteur à combustion, des voitures dotées de moteurs hybrides, électriques ou à l’hydrogène, ou encore des voitures intelligentes.

« Capteurs de proximité (l’auto freine ou se gare seule), cruise contrôle amélioré et bientôt valet automobile (votre voiture pourra venir vous chercher devant l’entrée de votre bureau), etc. Il n’y a plus de limite au progrès! Et c’est fascinant pour un mécanicien d’accompagner cette transformation! »

Des emplois à la tonne!

Travailler dans le domaine automobile n’a jamais été aussi payant que maintenant si on est bien formé. « Depuis deux ans, les salaires des mécaniciens, même apprentis, ont en moyenne augmenté de 40 à 50%, c’est fou! », s’exclame M. Donelly.

Effectivement, la grande majorité des apprentis 3e classe formés en DEP gagnent plus de 20 dollars dès leur arrivée sur le marché du travail, et plus de 30 lorsqu’ils deviennent compagnons. « Le salaire d’un mécanicien compagnon de 1e classe peut même grimper jusqu’à 39 dollars de l’heure, ce qui est très appréciable », constate l’expert.

Les employeurs sont aussi de plus en plus aux petits oignons avec leur personnel, qu’ils veulent garder à long terme. Avantages sociaux complets, climatisation dans l’atelier, paiement d’une partie de l’outillage sont quelques-uns des moyens auxquels ils ont recours pour attirer de bons mécaniciens dans leur équipe.

« Et ceux qui croient que devenir mécanicien est une fin en soi ont totalement tort! ajoute Patrick Donnelly. On peut tout à fait s’épanouir comme mécanicien, c’est sûr, mais on peut aussi devenir contremaître, formateur, directeur technique pour des manufacturiers et bien d’autres choses. Avec un DEP en poche, toutes les portes s’ouvrent! »

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •