Quelles sont vos politiques de retour au travail en présentiel ?

Les entreprises du secteur automobile ont comme les autres dû modifier leurs méthodes de travail depuis le début de la pandémie. Alors, quelles seront cet automne les options possibles pour un retour au travail en présentiel, et les nouvelles mesures mises en place ?

Depuis mars 2020, la routine métro-boulot-dodo a été ébranlée pour tous. Mises à pied, télétravail temporaire ou réorganisation complète des méthodes de travail, chaque sphère d’emplois a été affectée par la pandémie. 

Comme tout le monde, les employeurs et les travailleurs du domaine de l’automobile ont dû s’adapter à de nombreuses nouvelles mesures sanitaires. Désinfection, roulement d’employés, installation de moyens de protection entre clients et employés… Les modifications aux lieux de travail ont été nombreuses.

Parallèlement, les postes de travail à distance et les rencontres virtuelles sont maintenant bien ancrés dans le quotidien de la plupart des entreprises, lorsque le type d’emploi le permet. Mais l’arrivée d’une quatrième vague et du variant Delta a dérouté plusieurs employeurs qui prévoyaient certains changements à l’interne pour un retour en présentiel à l’automne.

Pour des services essentiels comme celui de l’automobile, le présentiel est souvent requis, mais bien différent de celui qui prédominait jusqu’en 2020. Nous avons donc discuté avec Gabriel Stall Paquet, directeur général chez Pneus et Mécanique Saint-Constant Inc., pour en savoir davantage sur les mesures mises en place dans cette structure. 

Le télétravail

« Nous ne sommes pas encore rendus à pouvoir faire des entretiens automobiles à distance », lance à la blague M. Paquet. 

Effectivement, la majorité des employés de son entreprise ne peuvent pas accomplir leur rôle en télétravail. De nombreuses mesures sanitaires ont cependant été mises en place pour assurer leur sécurité.

Par contre, la personne responsable de la comptabilité, n’ayant pas l’obligation de se rendre sur place pour effectuer ses tâches, remplit actuellement ses fonctions à domicile. « Nous n’avons pas rencontré de problèmes de productivité ou de difficultés à rendre ce travail à distance possible. » explique le directeur. Après avoir eu une discussion avec cette personne au sujet d’un retour en présentiel à l’automne, l’employé a mentionné apprécier le télétravail. M. Stall Paquet n’envisage donc pas de le faire revenir en présentiel.

Les mesures sanitaires

Bien sûr, depuis mars 2020, tous les commerces essentiels ont dû s’équiper de protections diverses contre la COVID-19, comme l’installation de plexiglas et de systèmes de désinfection. Le temps accordé à l’application de ces mesures et l’espace restreint dans lequel les employés peuvent dorénavant travailler les a évidemment affectés.

Mais on ne plaisante pas avec la sécurité chez Pneus et Mécanique Saint-Constant Inc. « Travailler avec les véhicules des clients implique d’être en contact direct avec un habitacle fermé. Les mécaniciens portent donc gants et masques et tentent d’entrer le moins possible dans le véhicule et d’ouvrir les fenêtres. En tout début de pandémie, nous avions deux équipes de mécaniciens qui travaillaient une semaine sur deux », explique M. Stall Paquet.

Cette stratégie intelligente permettait de limiter le nombre de personnes sur place, en plus d’avoir accès à une équipe non contaminée dans l’éventualité où un membre du personnel tomberait malade. 

De plus, les restrictions relatives au nombre de personnes à l’intérieur d’un même lieu, ainsi que la distanciation sociale, font maintenant partie du quotidien de l’entreprise. « Notre salle de montre avait une capacité de 15 personnes assises avant la pandémie. Maintenant, avec la nécessité des deux mètres de distance, nous pouvons accueillir 5 personnes en même temps. », explique M. Stall Paquet.

Imposer le passeport vaccinal ou pas ?

Dès le 1er septembre, un passeport vaccinal sera exigé pour les activités non essentielles au Québec. Est-ce que les employeurs pourraient demander quelque chose de similaire à leurs employés pour assurer la sécurité de tout le groupe ? Des questions entourant la légalité de cette mesure sont soulevées, même si dans le secteur privé, un employeur a logiquement le droit de l’imposer. 

Le site du Gouvernement du Québec mentionne pour sa part que ce passeport ne pourra pas être exigé par un employeur comme critère d’embauche, mais rien n’est spécifié concernant l’utilisation de celui-ci pour avoir accès au bureau de l’entreprise. 

Cette nouvelle réalité émergeant de la situation épidémiologique actuelle est donc à suivre de près, au fil des annonces gouvernementales. M. Stall Paquet, pour sa part, ne souhaite pas, du moins pour le moment, imposer le passeport vaccinal à ses employés. 

Finalement, il n’y a pas de solution miracle en matière de retour au bureau au sortir d’une pandémie qui a profondément changé la manière dont nous concevons le travail. Mais chaque entreprise peut élaborer une politique adaptée à ses besoins et à ceux de ses employés. Vive le Nouveau Normal !

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •