D’analyste à mécanicien !

Changer de carrière à 51 ans, c’est un sacré défi. Mais quitter une profession d’analyste pour devenir mécanicien, cela montre que la passion pour un métier manuel, ça existe ! Voici l’histoire de François Paradis.

Cadre chez Revenu Québec depuis près de 20 ans, François Paradis a décidé de quitter son emploi du jour au lendemain pour devenir mécanicien. Et il est si heureux de son choix qu’il conseille à présent vivement aux jeunes et moins jeunes de s’orienter vers des emplois manuels si leur réelle passion se trouve dans ce domaine !

De cadre provincial à mécanicien

Diplômé de technique en informatique, M. Paradis a gravi au fil des années les échelons pour devenir analyste de renseignement. Il gagnait environ 100 000 $ l’année, bénéficiait de bonnes conditions avec une pension qui lui promettait de mener la belle vie une fois retraité.

Mais apparemment, tout cela ne le rendait pas heureux. Il était totalement démotivé et voulait vivre une nouvelle aventure qui réveillerait son feu intérieur.

Son choix s’est alors tourné vers la mécanique, avec des emplois de la moitié de son ancien salaire. Mais il n’a pas pour autant reculé et a repris le chemin des études, entouré de jeunes d’à peine 20 ans au Centre de Formation Professionnelle (CFP) de Neufchâtel.

Il avoue quand même qu’il était un peu embarrassé avant de s’inscrire, prétextant venir se renseigner… pour son fils ! Mais en visitant sa future école, il a tout de suite su qu’il était dans son élément. Le bruit des outils, l’odeur du moteur, l’ambiance… Le coup de foudre a été immédiat !

Retrouver sa passion professionnelle

François Paradis travaille maintenant à mi-temps chez le Concessionnaire RPM Rive-Sud, à Lévis, un choix qu’il ne regrette pas du tout. « On voit le service que l’on rend. C’est concret. C’est brisé, puis ça fonctionne, et la personne est heureuse », a-t-il expliqué au Journal de Montréal

Vu son parcours peu commun, le mécanicien n’hésiterait pas à conseiller la carrière qu’il a choisie aux jeunes. « La société forme des illettrés manuels. J’en étais un. Je dirais donc aux jeunes que les opportunités de travail sont extraordinaires », indique-t-il. 

Selon M. Paradis, les emplois manuels sont de loin les plus épanouissants. D’ailleurs, son fils lui a emboîté les pas en devenant mécanicien d’engin de chantier. Comme quoi, la passion pour la mécanique n’a pas d’âge et peut constituer une belle avenue professionnelle quel que soit le chemin qu’on a emprunté auparavant. Inspirant, n’est-ce pas ?

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