L’étoile AJ du mois : Wilson Almeida, directeur de formation en mécanique automobile

Le travail lié à l’entretien et à la réparation de véhicules automobiles ne s’arrête pas du tout à celui des mécaniciens. D’autres opportunités professionnelles existent, comme celle de devenir formateur en mécanique automobile. Entretien avec Wilson Almeida, directeur de la formation en mécanique automobile chez Vast Auto Distribution.

À quoi le parcours d’un formateur en mécanique automobile ressemble-t-il ?

Il est différent pour chacun. Personnellement, j’ai toujours été passionné par l’enseignement, bien qu’au départ, j’ai travaillé pendant quelques années comme mécanicien en mécanique générale. C’est au cours de cette période que j’ai pu développer l’expertise requise pour devenir formateur. L’opportunité d’enseigner la mécanique s’est présentée lorsqu’un contact dans le milieu m’a demandé si je souhaitais devenir enseignant au diplôme d’étude professionnelle (DEP) dans une école de mécanique automobile. 

Par la suite, tout a déboulé. J’ai décidé de réorienter ma carrière pour me dédier à l’enseignement de la mécanique. Ensuite, on m’a offert un poste de direction en formation chez Vast Auto Distribution, et depuis, j’enseigne plusieurs disciplines partout à travers la province. 

Quelles sont les qualités requises pour passer de la pratique à l’enseignement de la mécanique ? 

Tout d’abord, il faut savoir que le métier de formateur n’est pas accessible à tout le monde. Le meilleur mécanicien du monde ne pourra jamais être un bon enseignant s’il n’est pas capable de bien vulgariser les leçons. L’expérience n’est donc pas le seul prérequis pour occuper un poste en formation mécanique. 

Il faut aussi avoir un réel intérêt pour l’enseignement de façon générale si l’on souhaite devenir formateur. Il faut être motivé et aimer sa profession pour suivre des formations continues, trouver des nouvelles techniques d’enseignement, être patient avec les élèves, etc. C’est beaucoup plus facile de trouver des opportunités d’emploi en enseignement de la mécanique lorsque le sujet nous intéresse !

Quelles sont les différences entre l’enseignement et la mécanique ?

Étonnamment peut-être, je trouve que l’enseignement de la mécanique est un métier beaucoup plus épuisant mentalement que celui de mécanicien. Parfois, les journées de cours commencent tôt et finissent tard, sans compter que travailler avec des jeunes, ce n’est pas toujours évident.

Quand j’étais mécanicien, c’était surtout difficile pour le physique, particulièrement durant la saison de poses des pneus. Il y a néanmoins un sacré ajustement à faire lorsque l’on passe de la pratique à l’enseignement de la mécanique. 

Quelle est la différence entre l’enseignement de la mécanique des véhicules électriques, comparée à celle des véhicules à essence ?

Au niveau de la mécanique, les véhicules électriques ne sont pas si différents des véhicules à essence. La grosse différence se situe surtout au niveau de la motorisation et de la transmission, mais de façon générale, les autres pièces restent les mêmes.

Beaucoup de mes élèves sont des mécaniciens qui ont déjà intégré le marché du travail depuis des années. L’avantage, c’est que la formation en véhicules électriques (VE) est moins longue que celle en mécanique générale. On parle d’environ 130 heures contre plus de 600 heures, et de nombreux cours peuvent aussi être crédités selon l’expérience de l’élève. Les mécaniciens ont donc tout à gagner à s’y inscrire.

J’ajouterai aussi que même si les voitures électriques sont plus populaires au Québec que dans le reste du Canada, les véhicules à essence, quoi qu’on en dise, représentent encore l’énorme majorité des véhicules neufs vendus. Les mécaniciens généralistes, et donc les formations qui conduisent à ce métier, ne sont donc pas près de disparaître, car la demande nationale est bel et bien toujours présente. 

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