Perspectives de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobiles au Canada

Lors de la Conférence nationale de l’AIA Canada, qui s’est tenue les 23 et 24 avril 2024 à Toronto, de nombreux professionnels du milieu automobile se sont réunis pour discuter et s’informer des tendances et des défis actuels de l’industrie.

Tisser des liens, apprendre et discuter des tendances et des défis dans l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile; tel était le menu de la dernière Conférence nationale de l’AIA Canada.

Attrait, rétention et amélioration des compétences

Comme l’a indiqué la vice-présidente des ventes de Wakefield Canada et présidente sortante du conseil d’administration de l’AIA Canada, Shannon Spano, la Conférence est le rendez-vous idéal pour trouver des solutions aux enjeux que rencontrent, d’un bout à l’autre du Canada, les professionnels du secteur automobile.

« J’espère, a-t-elle dit, que vous repartirez tous avec des opportunités stimulantes et que vous serez inspirés à créer des actions pour le secteur. » 

Le président et directeur général de l’AIA Canada, Jean-François Champagne, CGA, puis une table ronde, ont ensuite fait ressortir le défi de main-d’œuvre qui se pose dans l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile.

« Notre capacité à croître dépend de notre capacité à attirer et à retenir les meilleurs talents, a reconnu M. Champagne. Il s’agit donc de mettre en relation tous les gens de cette industrie, des décideurs jusqu’à ceux qui façonnent l’industrie et qui trouvent de nouvelles façons d’attirer de nouvelles personnes et de nouveaux talents. » Il a également ajouté : « Je m’en voudrais de ne pas mentionner notre engagement continu à l’égard de l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre dans le secteur de la carrosserie avec le programme d’I-CAR Canada. »

De son côté, Alan McClelland, du Collège Centennial a indiqué que « L’offre en matière de main-d’œuvre est un énorme problème. Je pense qu’il faut trouver des gens dans lesquels on peut investir et qui conviennent bien à l’organisation. Peut-être ne représentent-ils pas exactement ce que vous recherchez, mais la possibilité de développer ces compétences existe. »

Pour sa part, Kevin Weaver, du Collège Georgian, estime qu’en attirant les jeunes le plus tôt possible et en leur proposant des carrières, ils seront plus intéressés à œuvrer dans ce secteur. « Ils sont à la recherche d’entreprises qui leur apporteront croissance et prospérité au fil du temps » a-t-il déclaré.  

Évolutions technologiques et sociologiques

La Conférence nationale de l’AIA Canada avait également organisé trois séances de discussions sur les sujets suivants : l’inclusion, la manière de naviguer à travers les changements de l’industrie et les impacts de la transformation du parc automobile.

Au cours de la première séance, les participants ont pris connaissance de la disparité entre les sexes dans l’industrie, puis ont discuté de solutions pour attirer plus de femmes et assurer leur rétention en créant un environnement de travail accueillant et inclusif. 

« Pour les femmes, il est important d’avoir un milieu de travail diversifié. Peuvent-elles partager leurs expériences avec les autres? Si c’est le cas, elles sont plus susceptibles de grandir et de s’épanouir dans leur rôle. Le fait d’avoir d’autres femmes est intrinsèquement un moyen facile pour stimuler l’engagement et l’implication de vos employées, a déclaré Stacey Miller, vice-présidente des communications chez Auto Care Association. La diversité n’est pas un objectif; c’est une culture que nous bâtissons. Nous devons nous assurer que les environnements de travail soient accommodants pour avoir la meilleure industrie possible. » 

La deuxième séance, consacrée par la maîtrise du changement dans le secteur de l’entretien et de la réparation automobile au Canada, a été présentée par Daryl Benton, vice-président des ventes et du marketing du marché secondaire de l’automobile chez MANN+HUMMEL. 

Ce dernier a communiqué à l’auditoire diverses stratégies pour faire du changement inéluctable dans l’industrie automobile une opportunité.

« Le changement n’est pas une menace; c’est une opportunité. Ces occasions vous permettront de vous adapter, d’innover et de travailler pour que votre entreprise demeure concurrentielle », a-t-il notamment déclaré.  

La troisième séance portait sur l’évolution du parc de véhicules. Todd Campau, PMSA, responsable des produits du marché secondaire chez S&P Global Mobility, est revenu, chiffres à l’appui, sur l’augmentation des véhicules électriques, en rappelant qu’« Ils performent mieux que ceux fonctionnant à l’essence traditionnelle en matière de kilomètres parcourus annuellement. Nous devons garder l’œil ouvert sur cela pour voir si la tendance se maintient ou change au cours des prochaines années ».   

Puis il a évoqué le marché des exportations, en indiquant que « les véhicules exportés en 2019 étaient âgés de neuf ans en moyenne, mais maintenant, c’est environ six à sept ans. Ils quittent donc le parc automobile canadien pour les États-Unis, ce qui nous enlève du travail au niveau du marché secondaire. Il faut surveiller cette dynamique. » 

Un regard sur l’avenir

Il a également été question d’avenir à la Conférence nationale de l’AIA Canada. Les tendances futures en matière d’entretien automobile, mais aussi l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les ventes, ont été au cœur des conversations.

Nous en retiendrons les mots du fondateur et chef de la direction de Retail Prophet, Doug Stephens : « L’IA nous donne l’occasion de tirer parti des moments propices à l’apprentissage et de rendre la formation plus interactive, plus opportune et plus pertinente. L’IA peut aussi nous aider à trouver les mots clés, les idées et les facteurs de motivation pour améliorer la conversion et les revenus. » 

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