Quelles sont les spécialités techniques, les technologies et les connaissances qui permettent de se distinguer professionnellement, quand on est mécanicien ou technicien automobile ?
L’industrie automobile évolue rapidement et fait face à plusieurs défis, notamment celui relatif à la main-d’œuvre. Afin d’être en adéquation avec les besoins du marché secondaire, qui englobe les ateliers de réparation et d’entretien, et qui représente quelque 100 000 emplois au Québec en 2025 selon La Presse, l’AIA Canada a mené en 2023 une étude sur le marché du travail en collaboration avec EY analysis.
Parmi les sujets de cette étude, plusieurs traitent des compétences actuelles et futures qui font d’un mécanicien ou d’un technicien un meilleur candidat qu’un autre pour un poste à pourvoir.
Première observation : dans cette catégorie d’emplois, les professionnels doivent dorénavant fusionner la maîtrise des réparations classiques et de compétences numériques avancées, tout en respectant des normes strictes. C’est ce qui ressort de l’analyse, qui regroupe les compétences en quatre grands axes.
- Les certifications
Dans cette partie, outre le Certificat de technicien en entretien automobile (310S), le Certificat de mécanicien de camions et de transport, la Certification en réparation de carrosserie et dommages de collision, ou le Certificat de réparateur de remorques (310J), d’autres certifications sont recherchées :
- Le Sceau rouge, un programme qui permet aux personnes qualifiées de faire reconnaître officiellement leurs compétences et de travailler légalement dans toutes les provinces et tous les territoires canadiens sans avoir à repasser d’autres examens provinciaux.
- Les Certificats SIMDUT, un programme national destiné à assurer que tous les travailleurs et travailleuses reçoivent l’information essentielle pour manipuler en toute sécurité les produits chimiques dangereux présents dans leur environnement professionnel. Cette certification garantit la conformité aux directives lors de la réparation de moteurs à essence, diesel et électriques.
- La Certification ODP (prévention de l’appauvrissement de l’ozone) et Drive Clean (émissions atmosphériques).
- L’Endossement freins pneumatiques, principalement utile pour les camions lourds, les autobus et d’autres véhicules commerciaux.
- Les outils technologiques
Ici, on évoque des outils électriques (qui comprennent le soudage), mais surtout la maîtrise de logiciels informatiques simples (logiciels GPS) ou plus complexes comme :
- La conception assistée par ordinateur (CAO)
- Les systèmes d’assemblage de circuits imprimés (PCB)
- Les microcontrôleurs et systèmes intégrés
- Les systèmes informatisés de gestion de maintenance (CMMS)
- Les systèmes de gestion d’entrepôt (WMS)
- La sécurité et la conformité
Les ateliers de réparation automobile appliquent aujourd’hui des normes strictes pour garantir la sécurité des techniciens et des clients. Cela implique la connaissance de la Loi sur la santé et la sécurité au travail, qui permet d’identifier les risques liés à l’équipement et d’assurer une formation adéquate des techniciens.
Mais il faut également respecter le Code de sécurité national du Canada, qui définit les consignes de sécurité pour les réparations sur les véhicules commerciaux, posséder des certificats SIMDUT, ainsi que des Certificats ODP et de technicien Drive Clean.
- D’autres compétences intéressantes
Cette catégorie, plus fourre-tout, concerne aussi bien la connaissance des normes environnementales ISO 14000 et la gestion de la qualité ISO 9000, que la maintenance préventive, l’inspection minutieuse des véhicules et le sens du détail.
Il en ressort cependant que l’acquisition de connaissances ciblées, ainsi que le développement de compétences douces (soft skills) peuvent contribuer à se démarquer pour décrocher un poste ou obtenir une promotion lorsqu’on est un mécanicien ou un technicien automobile.